Exposition Cécile Orsoni Athènes. L’image et le verbe..
Exposition “Sur les traces de Kiki Dimoula” Vernissage samedi 5 novembre à partir de 19h
Poem’s and crimes Ag. Irinis 17 Athènes Monastiraki
A partir du 5 novembre et pour deux semaines dans l’espace de la maison d’édition Samis Gavrilides – « Poem’s and Crimes » , Eurydice Trichon-Milsani organise une exposition d’œuvres sur papier de cinq artistes : trois Français et deux Grecques qui ont des rapports privilégiés avec la France. Ces artistes ont été inspirés par les poèmes de Kiki Dimoula lus en français en particulier par deux recueils, non encore publiés en France : « Nous avons déménagé à côté » et « Récompense » traduits avec la contribution de Jean-René Trichon, universitaire et helléniste.
Jean-François Baudé, Cécile Orsoni, Konstantina Arapaki, Albertine Trichon et Christine Papoulia-Barlos témoignent de leur attachement au verbe, à l’écriture; ils sont tous intéressés au rapport de la poésie à l’image. Comment donner une image au verbe sans que celui-ci soit illustration ? Car ils sont créateurs/ chercheurs d’images avant tout.
Cécile Orsoni, gravure sur bois, 56x76cm, 2016. D’après un extrait du poème Pleine lune de Kiki Dimoula :
« Le matin
exceptionnellement quelques nuages d’août
là-bas au fond de l’horizon qui tremble
comme traversé
par des frissons de plomb
et le soir
procession sereine de pleine lune
dans les venelles étroites et sans issues
d’une carte que j’ai reçue de toi.. »
L’exposition, qui a comme titre « Sur les traces de Kiki Dimoula » comporte des dessins, des gravures, des aquarelles et des citations en grec et en français.
Le vernissage est fixé au 5 novembre et les participants seront présentés par Nassos Kyriazopoulos (helléniste et traducteur).
La soirée du 16 ou du 17 novembre – date exacte encore à confirmer – sera consacrée à la lecture de poèmes de Kiki Dimoula en français et en grec, ainsi qu’à une table ronde dédiée aux problèmes et aux avantages de la traduction de la poétesse en langue française.
Quelques mots sur les artistes
Les artistes, habitant la France ou ayant une culture française, se confrontent à l’instigation de l’éditeur grec Gavriilidis à la poésie d’une des plus grandes poétesses grecques vivantes, Kiki Dimoula.
Jean- François Baudé est un artiste polymorphe qui a touché aussi bien à la mise en scène qu’à la peinture et aux techniques de la gravure et du monotype, image fragile et unique qui semble être la réminiscence de sensations puissantes qui ont marqué l’artiste.
Cécile Orsoni, graveur, performer et art-thérapeute, a une approche privilégiée du matériau papier: elle joue volontiers des différents sens de la gravure, vue comme empreinte et fenêtre ouverte sur le monde.
Konstantina Arapaki s’intéresse au rapport de la musique et de l’image. Choisissant l’ austérité du noir et blanc, elle met en avant les multiples douceurs des tons et des textures veloutées.
Albertine Trichon, qui a déjà mis en image quelques poèmes de Kiki Dimoula (« Anthologie » ed l’Harmattan traduction Eurydice Trichon-Milsani), travaillant sur le motif dans le rues de Kypseli, rend compte de la mélancolie qui sous-tend la poésie de Kiki Dimoula.
Christine Papoulia-Barlos, artiste dévouée à Kiki, excelle dans la syntaxe de motifs stylisés qui comme des mots sont aptes à construire des poèmes.